NOTES
I Samuel VIII: « 6 Et Samuel fut affligé de ce qu’ils lui avaient dit: Établis sur nous un Roi pour nous juger: et Samuel fit requête à l’Éternel. 7 Et l’Éternel dit à Samuel: Obéis à la voix du peuple en tout ce qu’ils te diront: car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté, afin que je ne règne point sur eux. 8 Selon toutes les actions qu’ils ont faites depuis le jour que je les ai fait monter hors d’Égypte jusques à ce jour, et qu’ils m’ont abandonné, et ont servi d’autres dieux; ainsi en font-ils aussi à toi. 9 Maintenant donc obéis à leur voix: mais ne manque point de leur protester, et de leur déclarer comment le Roi qui régnera sur eux, les traitera.
10 Ainsi Samuel dit toutes les paroles de l’Éternel, au peuple qui lui avait demandé un Roi. 11 Il leur dit donc: Ce sera ici la manière en laquelle vous traitera le Roi qui régnera sur vous: Il prendra vos fils et les mettra à ses chariots, et parmi ses gens de cheval, et ils courront devant son chariot. 12 Il les prendra aussi pour les établir Gouverneurs sur milliers, et Gouverneurs sur cinquantaines, pour faire son labourage, pour faire sa moisson, et pour faire ses instruments de guerre, et tout l’attirail de ses chariots. 13 Il prendra aussi vos filles pour en faire des parfumeuses, des cuisinières, et des boulangères. 14 Il prendra aussi vos champs, vos vignes, et les terres où sont vos bons oliviers, et il les donnera à ses serviteurs. 15 Il dîmera ce que vous aurez semé et ce que vous aurez vendangé, et il le donnera à ses Eunuques, et à ses serviteurs. 16 Il prendra vos serviteurs, et vos servantes, et l’élite de vos jeunes gens, et vos ânes, et les emploiera à ses ouvrages. 17 Il dîmera vos troupeaux, et vous serez ses esclaves. 18 En ce jour-là vous crierez à cause de votre Roi que vous vous serez choisi, mais l’Éternel ne vous exaucera point en ce jour-là. (I Samuel, version de David Martin, 1707)
La traduction Lemaistre de Sacy ne diffère que sur le sens de « mispat »: non pas « comment le roi qui règnera sur eux les traitera » mais « quel sera le droit du roi qui règnera sur eux ». Hugo souligne le mot à juste titre (mais nous ignorons la source de son information): mispat signifie bien « le droit », mais seulement le droit établi – par opposition à l’arbitraire – et non le droit juste qui se dit tsedeq, distinction comparable à celle que Hugo fait souvent entre la loi et le droit.